Mt 6, 6 :
Pour toi, quand tu veux prier, retire-toi dans ta chambre la plus retirée, verrouille ta porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret (…).
Pr 4, 23 :
Plus que sur toute chose, veille sur ton coeur, c’est de lui que jaillit la vie.
Me prêter à cette volonté de prier qui m’habite…
Me retirer souvent dans le silence et la solitude, en cherchant les meilleures conditions physiques, corporelles et matérielles. Ce n’est pas seulement une attitude dans tout ce que je vis (« moi, je prie tout le temps ! »), mais ce sont des moments et des lieux que je consacre explicitement à cet exercice, comme l’a fait Jésus.
Mais je me recueille aussi dans « le lieu du coeur »… M’y exercer, en demander la grâce…
« Verrouillage » au sens matériel mais aussi psychologique (autant que possible).
Sans m’attarder trop longtemps dans les préparations psychologiques (comme dans certaines techniques non chrétiennes) car le Père est là dans le secret!
L’exercice régulier de ce retrait, avec la grâce de Dieu, nous apprend avec le temps à nous recueillir plus rapidement et plus profondément.
1 Th 1, 2-3 :
Nous rendons continuellement grâce à Dieu pour vous tous quand nous faisons mention de vous dans nos prières ; sans cesse, nous gardons le souvenir de votre foi active, de votre amour qui se met en peine, et de votre persévérante espérance en notre Seigneur Jésus Christ, devant Dieu notre Père, sachant frères aimés de Dieu, qu’il vous a choisis.
Le « coeur », centre de notre être, vit la relation avec Dieu au rythme de la foi, de l’espérance et de la charité.
La vie d’oraison commence quand s’exercent ces trois vertus « théologales », en tant qu’elles unissent à Dieu.
Croire en Dieu qui nous parle, l’écouter, lui obéir, persévérer dans la foi au milieu des difficultés (espérance), se laisser transformer par celui qui nous aime et nous apprend à aimer de façon effective (charité).
Catéchisme de l’Eglise Catholique
2697 La prière est la vie du cœur nouveau. Elle doit nous animer à tout moment. Or nous oublions Celui qui est notre Vie et notre Tout. C’est pourquoi les Pères spirituels, dans la tradition du Deutéronome et des prophètes, insistent sur la prière comme « souvenir de Dieu » réveil fréquent de la « mémoire du cœur »: « Il faut se souvenir de Dieu plus souvent qu’on ne respire » (S. Grégoire de Naz., or. theol. 1, 4: PG 36, 16B). Mais on ne peut pas prier « en tout temps » si l’on ne prie pas à certains moments, en le voulant: ce sont les temps forts de la prière chrétienne, en intensité et en durée.
2709 L’oraison cherche « celui que mon cœur aime » (Ct 1, 7; cf. Ct 3, 1-4). C’est Jésus, et en lui, le Père. Il est cherché, parce que le désirer est toujours le commencement de l’amour, et il est cherché dans la foi pure, cette foi qui nous fait naître de lui et vivre en lui. On peut méditer encore dans l’oraison, toutefois le regard porte sur le Seigneur.
2710 (…) Le cœur est le lieu de la recherche et de la rencontre, dans la pauvreté et dans la foi.
2711 L’entrée en oraison est analogue à celle de la Liturgie eucharistique: « rassembler » le cœur, recueillir tout notre être sous la mouvance de l’Esprit Saint, habiter la demeure du Seigneur que nous sommes, éveiller la foi pour entrer en la Présence de Celui qui nous attend, faire tomber nos masques et retourner notre cœur vers le Seigneur qui nous aime afin de nous remettre à Lui comme une offrande à purifier et à transformer.