Lc 18, 1 :
Et il leur disait une parabole sur ce qu’il leur fallait prier sans cesse et ne pas se décourager.
1 Th 5, 16-18 :
Soyez toujours dans la joie, priez sans cesse, rendez grâce en toute circonstance, car c’est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus.
Jésus annonce en même temps les difficultés inévitables de la prière et l’espérance de pouvoir les traverser avec lui.
Il invite à chercher « la prière continuelle » dans toute la vie et non seulement durant les temps de prière. Ce ne peut donc être qu’une prière « du coeur ».
Ignace de Loyola, contemplatif dans l’action, invitait à « s’exercer à chercher et trouver Dieu en toutes choses. »
Mais les maîtres spirituels n’excluent pas les temps consacrés explicitement à l’oraison et à la régularité quotidienne…
Il vaut mieux un peu de temps chaque jour que du temps consacré au gré des humeurs, selon les jours et « les emplois du temps » remplis de choses « urgentes »…
Jésus a duré dans la prière. Il a aussi multiplié les prières, surtout aux heures difficiles.
Lc 22, 39-46 :
Il sortit et se rendit, comme de coutume, au mont des Oliviers, et les disciples aussi le suivirent. Parvenu en ce lieu, il leur dit: « Priez, pour ne pas entrer en tentation. » Puis il s’éloigna d’eux d’environ un jet de pierre et, fléchissant les genoux, il priait en disant: « Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe! Cependant, que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui se fasse! » Alors lui apparut, venant du ciel, un ange qui le réconfortait. Entré en agonie, il priait de façon plus instante, et sa sueur devint comme de grosses gouttes de sang qui tombaient à terre. Se relevant de sa prière, il vint vers les disciples qu’il trouva endormis de tristesse, et il leur dit: « Qu’avez-vous à dormir? Relevez-vous et priez, pour ne pas entrer en tentation. »
He 5, 7-9 :
C’est lui qui, aux jours de sa chair, ayant présenté, avec une violente clameur et des larmes, des implorations et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé en raison de sa piété, tout Fils qu’il était, apprit, de ce qu’il souffrit, l’obéissance; après avoir été rendu parfait, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent principe de salut éternel.
Lc 18, 1-8 :
Et il leur disait une parabole sur ce qu’il leur fallait prier sans cesse et ne pas se décourager.
« Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et n’avait de considération pour personne.
Il y avait aussi dans cette ville une veuve qui venait le trouver, en disant: Rends-moi justice contre mon adversaire! Il s’y refusa longtemps. Après quoi il se dit: J’ai beau ne pas craindre Dieu et n’avoir de considération pour personne, néanmoins, comme cette veuve m’importune, je vais lui rendre justice, pour qu’elle ne vienne pas sans fin me rompre la tête. »
Et le Seigneur dit: « Ecoutez ce que dit ce juge inique. Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus qui crient vers lui jour et nuit, tandis qu’il patiente à leur sujet!
Je vous dis qu’il leur fera prompte justice. Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre? »
Catéchisme de l’Eglise Catholique
2710 Le choix du temps et de la durée de l’oraison relève d’une volonté déterminée, révélatrice des secrets du cœur. On ne fait pas oraison quand on a le temps : on prend le temps d’être pour le Seigneur, avec la ferme détermination de ne pas le lui reprendre en cours de route, quelles que soient les épreuves et la sécheresse de la rencontre. On ne peut pas toujours méditer, on peut toujours entrer en oraison, indépendamment des conditions de santé, de travail ou d’affectivité. Le cœur est le lieu de la recherche et de la rencontre, dans la pauvreté et dans la foi.
Thérèse d’Avila
« Je puis dire ce que je sais par expérience : malgré les erreurs commises, celui qui a commencé à faire oraison ne doit pas y renoncer ; c’est le moyen pour lui de se guérir ; sans l’oraison, ce serait beaucoup plus difficile. (…)
Quant à ceux qui n’ont pas encore commencé, pour l’amour du Seigneur je les conjure de ne pas se priver d’un si grand bien » (Vie 8,5).
« (…) tout consiste en une ferme détermination très déterminée de ne point s’accorder de répit jusqu’à ce qu’on y atteigne, coûte que coûte (…) » (Chemin 21,2).