Il est bon, voire nécessaire, de choisir une méthode, surtout quand on débute dans l’oraison. Cela évite de rester dans le flou, mais cependant on ne doit ignorer que les méthodes poursuivent un même but : nous rendre plus disponible à l’action de l’Esprit Saint.
Une méthode est comme un chemin ou un bâton pour la route mais elle n’est jamais une recette, une technique qui fonctionnerait par elle-même.
Sans les principes de base, ou « clés » de l’oraison, la question « comment faire oraison ? » abordée ici se révélerait de peu d’utilité!
Il est conseillé de consulter d’abord la rubrique évoquant ces « Clés »…
Les méthodes sont multiples et variées. Elles comportent toutes un « faire » et un « laisser-faire ». Certaines accentuent le premier aspect : ce que l’homme peut faire, même si c’est toujours en vue d’un plus grand « laisser-faire Dieu ». D’autres, favorisent un passage plus direct à un laisser faire Dieu. On parle ainsi de méthodes plus « actives » et d’autres plus « contemplatives ».
Les méthodes de « type méditatif » ont en quelque sorte développé la deuxième étape de la « lectio divina ». Méditer en effet est plutôt de l’ordre de ce qu’on peut « faire » pour se mettre à la disposition de Dieu.
Les méthodes de type « contemplatif » ont développé un accès plus direct à la dernière étape de la « lectio divina »… Contempler est plutôt de l’ordre du « laisser faire », de la mise à la disposition envers Dieu.
Quand on « médite », on utilise son imagination, sa pensée, sa mémoire, ses désirs…
On peut méditer de plusieurs façons :
en répétant des prières vocales
en utilisant un livre
par l’écoute d’un passage de l’Ecriture
par un regard sur ce qui se passe en soi et dans sa vie
Mais en tous les cas, cette forme d’oraison « méditative » ne sera oraison qu’en étant orientée vers la contemplation, c’est-à-dire vers le contact avec le Seigneur et la mise à la disposition de soi-même à sa volonté.
Quand on « contemple », on éprouve moins le besoin de ces activités de l’esprit, on cherche plutôt le recueillement avec le Seigneur, dans une relation plus simple, plus dépouillée. On cherche à « lâcher prise », à s’en remettre plus directement à lui.
Mais il existe deux sortes « d’oraison contemplative »:
celle précisément où l’on peut encore faire quelque chose pour mieux s’y disposer;
et celle où l’on y est conduit presque malgré soi : on avait l’habitude de méditer, et de se recueillir, et voilà qu’il n’est plus possible de le faire à son gré, plus rien n’est comme avant ; il se pourrait bien que, par pure grâce de Dieu, nous passions une étape dans la vie spirituelle : l’entrée dans une vie nettement « contemplative » où l’action de Dieu prédomine. Alors la « méthode » n’est plus nécessaire, elle serait même un obstacle à la communion avec le Seigneur.